Bruneï
Après une nuit à Miri, on part en taxi privé pour Bruneï, et oui on frime, point de bus pour nous (surtout que c'est le même prix). La 1ere chose qui nous choque après le passage de frontière, c'est notre arrêt à la station essence. 7euros le plein de 50litres soit 35cts le litre. Pour info Bruneï est un petit pays avec moins de 400 000 habitants, 2 fois plus petit que l'Ile de France mais excessivement riche. Il est dirigé par un sultan (ce mot fait rêver) dont la fortune est estimée à 40 milliards de dollars, avec une politique islamique radicale (ce qui fait moins rêver), interdit de boire de l'alcool ni de fumer. L'après midi on se balade dans la capitale (pas bien grande comme on peut s'en douter) : Bandar Seri Begawan. Et notamment autour de la magnifique mosquée Omar Ali Saifuddien, tout droit sorti des Mille et une nuits. Le soir on longe la rivière qui donne sur Kampong Ayer : le plus grand village de maisons sur pilotis au monde. J'imaginais Brunei ostentatoire comme Dubaï mais finalement le luxe y est assez discret. Le lendemain c'est le 28eme anniversaire de l'indépendance (ce pays est finalement très récent), l'équivalement de notre 14 juillet avec défilé et compagnie. On a même la chance de voir le sultant en vrai (facilement reconnaissable vu qu'on l'a vu sur des affiches de 10m de hauteur partout dans la ville) arrivé en Rolls Royce et acclamé par la foule. L'après midi on part faire une ballade en bateau dans le village de Kampong Ayer. Notre batelier se nomme Midon et nous invite chez lui. Après un petit verre on part voir les nasiques ou proboscis monkey. Ces singes avec un nez énorme sont endémiques à Bornéo. On termine la journée dans un parc d'attraction pourri (sous les conseils du Lonely) où il n'y a que des jeux pour enfants. Du coup nos tickets payants pour les jeux vont directement aux enfants de Midon qui eux n'ont pas la chance de pouvoir se les payer. Ils passent une superbe soirée c'est déjà ça. Le lendemain on prend l'avion pour un retour en Malaisie et 50min de vol (au lieu de 6h de bus) mais avant de partir je me tappe le plat nationnal, l'ambuyat. C'est le plat le plus immonde que j'ai mangé de ma vie. Une pâte gluante sans goût qu'on plonge dans une sauce aux ingrédients indéfinissables à part que ça a un goût horrible. J'ai un haut le coeur dès que ce truc arrive dans ma bouche!